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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/498

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LETTRE

ait rapporté ſérieuſement la prétendue Apparition de S. François à Eraſme. On comprend fort bien que c’eſt là une badinerie d’Eraſme, qui a voulu ſe divertir aux dépens des Peres Cordeliers. Mais on ne peut lire ſans peine la maniére dont il traite pluſieurs Peres de l’Egliſe, comme S. Grégoire le Grand, S. Grégoire de Tours, S. Sulpice Sévére, Pierre le Vénérable Abbé de Cluny, S. Anſelme, le Cardinal Pierre Damien, S. Athanaſe même & S. Ambroiſe[1], par rapport à leur crédulité, & au récit qu’ils nous ont donné de pluſieurs apparitions & viſions, dont on fait peu de cas aujourd’hui ; j’en dis de même de ce qu’il raconte des viſions de ſainte Eliſabeth de Schonaw, de ſainte Hildegrade, de ſainte Gertrude, de ſainte Mecthilde, de ſainte Brigide, de ſainte Catherine de

  1. Ni Grégoire de Tours, ni Sulpice Sévere, ni Pierre le Vénérable ou Pierre Damien, n’ont jamais été mis en parallele avec les Peres de l’Egliſe. A l’égard de ceux-ci, il a toujours été permis, ſans manquer au reſpect qui leur eſt dû, de relever dans leurs écrits certaines foibleſſes, quelquefois même des erreurs, comme l’Egliſe l’a fait en condamnant les Millénaires, &c.