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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/499

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DE D. CALMET

Sienne, &c. à peine fait-il grace à celles de ſainte Théréſe.

N’auroit-il pas mieux valu laiſſer le monde à cet égard comme il eſt[1], que de remuer les cendres de tant de ſaints Perſonnages & de ſaintes Religieuſes, dont la vie eſt en bénédiction dans l’Egliſe, & dont les écrits & les révélations ont ſi peu d’influence ſur le ſalut & ſur les mœurs du commun des Fideles ? De qu’elle utilité pour l’Egliſe que l’on reléve les œuvres des Contemplatifs, des Thaulers, des Ruſbrocs, des Barthelemis de Piſe, de S. Vincent Ferrier, de S. Bernardin de Sienne, de Henri Harphius, de Pierre de Natalibus, de Bernardin de Buſtis, de Ludolphe le Chartreux, & d’autres Auteurs de ce genre, dont les écrits ſont ſi peu lûs & ſi peu connus, dont les ſectateurs ſont en ſi petit nombre, & ont ſi peu de crédit dans le monde & même dans l’Egliſe ?

M. l’Abbé du Frenoy reconnoit les viſions & les révélations qui ſont clairement marquées dans l’Ecriture ; mais n’y a-t’il pas lieu de craindre, que certaine gens n’y appliquent les regles de critique qu’il emploie contre

  1. Excellente maxime pour fomenter la crédulité, & nourrir la ſuperſtition.