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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/503

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DE D. CALMET

les nations policées, le ſentiment de l’immortalité de l’ame, de ſon exiſtence après la mort, de ſon retour & de ſes apparitions, eſt une de ces vérités que la longueur des ſiécles n’a pû effacer de l’eſprit des peuples.

Je tire la même conſéquence des exemples que j’ai rapportés, & dont je ne prétends pas garantir la vérité ni la certitude. J’abandonne volontiers tous les faits qui ne ſont pas révélés, à la cenſure & à la critique ; je ne tiens pour vrai que ce qui l’eſt en effet.

M. Du Frenoy trouve que la preuve que je tire pour l’immortalité de l’ame de l’apparition des Ames après la mort du corps, que cette preuve n’eſt pas aſſez ſolide ; mais elle eſt certainement des plus ſenſibles & des plus à portée de la plûpart des hommes : elle fera plus d’impreſſion ſur eux, que les raiſons tirées de la Philoſophie & de la Métaphyſique. Je ne prétends pas pour cela donner atteinte aux autres preuves de la même vérité, ni afſoiblir un dogme ſi eſſentiel à la Religion.

Il s’étend à prouver[1] que le ſa-

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