Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/112

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Ce canton du levant au couchant présente une étendue de cinq lieues sur deux de largeur : la surface de son territoire est de cinq mille huit cents quinze arpents ; sa population de trois mille huit cents habitants. Cette vaste étendue de terre étoit jadis un bien communal. Quelque temps avant la révolution le prince de Conti voulut s’emparer d’une moitié du Bray pour en faire une capitainerie ; les seigneurs d’Onsembray, d’Avelon, l’évêque de Beauvais, le chapitre de Gerberoy, les moines de S.-Germer, s’éleverent contre cette usurpation. La révolution termina cette querelle. Pendant ses désordres, des particuliers cultiverent des terrains dans le Bray, s’en emparerent ; la multitude de bestiaux qu’ils nourrissoient disparut ; fort peu de ces terres, mal fumées, mal cultivées, donnerent des récoltes : beaucoup d’habitants se contenterent de faire de légers fossés, ou tracerent un simple sillon autour des champs qu’ils s’approprioient ; le pays perdit sa richesse.

Plusieurs étangs fournissoient une grande quantité d’excellents poissons, ils furent desséchés : on regrette sur-tout le vivier d’Auger, piece d’eau de soixante-douze arpents, qui n’offre plus au voyageur que l’aspect hideux d’un marais dont l’odeur le poursuit au loin.

Auger est un petit village de cinq maisons habitées par des journaliers.

Les montagnes du nord offrent un bel aspect