Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/113

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et de grands points de ralliements à celui qui veut étudier la surface de ces contrées ; on voit au nord le moulin de Savignies ; on distingue au nord-ouest les moulins de la Landelle, où l’on fabrique beaucoup de dentelles. On continue sa route sur des sables ondulés comme ceux des bords de la mer, et sur des terres, dont on enlevé la superficie, qu’on brûle pour la répandre sur des champs qu’on a cultivés. Il seroit d’autant plus facile de faire passer ici la route qui conduiroit à Gournay par le Bray, que des silex sont sous la main dans les plaines d’Onsembray à S.-Aubin, Epaubourg, Cuigy, et S.-Germer.

De la Grippe, dans le terroir d’Epaubourg, on apperçoit la Chapelle aux Pots, ainsi nommée d’une fabrique de poteries de la même espece que celle de Savignies. On ne peut transporter ses produits à Paris que sur le dos de mauvais chevaux ; la route de Gournay pareroit à cet inconvénient. Du même point on distingue sur une montagne bien boisée Hodenc en Bray, village de cultivateurs et de journaliers, Ville en Bray, où se fait un commerce de laine et d’étoffes communes : Senantes, fort village où l’on travaille de la laine et de grosses étoffes. On est alors au centre du Bray, entouré de bois et de montagnes. Nous vîmes de là le reste de la vallée ; nous étions à deux lieues et demie de Gournay, qui forme une longue ligne de bâtiments au pied d’une colline assez jolie.