Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/160

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et Bornel, et se jette dans l’Oise au-delà de Persan.

Une autre petite rivière sort d’une pièce d’eau à Énonville ; elle s’unit à la source qui coupe le marais d’Aimblainville, traverse le département de Seine-et-Oise, et, grossie de plusieurs ruisseaux, se perd dans l’Oise à Valmondoit.

Il y a une singularité remarquable à Ivry ; un peu au-dessus de la source située au nord et au bout d’une prairie, il existé un petit bosquet planté dans une espèce d’excavation, qui ressemble à un grand vase arrondi ; il en sort une source intermittente qui ne donne de l’eau que dans des intervalles très éloignés ; tous les neuf, dix et douze ans son écoulement se renouvelle : cette fosse se remplit d’eau qui, dans plusieurs endroits de cette prairie, jaillit à gros bouillons, et forme un courant d’environ un pied cube ; il dure six, huit, dix mois, et même un an, sans qu’on s’apperçoive que la sécheresse influe sur son abondance.

Les habitants regardent l’apparition de cette source comme le présage de quelques calamités publiques, notamment de la cherté du bled ; alors chacun va la voir, et fait ses conjectures sur le malheur qu’elle peut pronostiquer.

Depuis dix ans deux épidémies ont frappé la commune de Corbeil-Cerf : en 1791, au mois de juin, dix-neuf personnes périrent dans un jour ; elles ne furent malades que trente-six heures.