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Cette épidémie se renouvela il y a cinq ans : les ravages furent moins cruels ; c’étoit l’hiver.

En 1791 le village du Déluge fut attaqué de la même maladie ; il perdit aussi quinze à seize habitants : la sécheresse fut la cause de cette épidémie.

Les meubles dans les habitations sont simples, mais propres. L’usage des matelas est presque inconnu ; on s’y sert de lits de mauvaises plumes.

Les habitants ne sont pas riches en linge. Dans les communes éloignées des rivières on fait la lessive avec de l’eau de mare, ce qui souvent occasionne des maladies.

Il y a dans Meru un hospice dont les revenus sont de 1,400 livres ; il est administré par des hommes estimables.

La nourriture des habitants est extrêmement frugale : leur pain est bon et salubre ; il est fait de farine de méteil : ils mangent beaucoup de légumes, choux, haricots, carottes, pommes-de-terre, pois ; la viande de porc et les œufs sont aussi des comestibles dont ils se nourrissent : ils boivent du cidre et du vin.

Leurs amusements sont les jeux de tamis, les cartes, les danses, sur-tout aux fêtes patronales, très célébrées dans la contrée : on y fait de grandes parties de tamis ; les vieillards bordent les limites du jeu, citent les exploits de leur jeunesse, et, comme les héros d’Homère, donnent toujours la préférence au temps passé.