Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/20

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etoient tenues dans un état respectable de défense, cette ville offroit un aspect très imposant ; son immense cathédrale est là pour l’attester ; privée de tous les alentours qui paroissoient la soutenir, elle est comme une masse énorme de rochers, qui, minés par le temps, n’attendent qu’un coup de mer pour s’abymer dans l’océan. Les différents amphithéâtres qu’elle surmontoit encore conduisoient l’œil insensiblement jusqu’au mont S.-Simphorien, couronné par le séminaire et les arbres qui l’enveloppent si pittoresquement. C’est du sommet de cette montagne qu’on peut jouir du plus bel aspect de la ville, et voir se développer des plaines, des vallons, des coteaux revêtus de bois, qui portent l’œil jusqu’à Clermont, après l’avoir promené sur les vastes ondulations de la forêt de la Neuville en Hez.

Comme j’ai peu vu de cité dont les alentours fussent aussi variés, aussi pittoresques, et d’un genre de paysage aussi riche, je me permettrai de les décrire avec rapidité.

La route d’Amiens n’offre qu’une vaste et fertile plaine, quelques villages épars dans l’étendue ; ce chemin assez beau se rend jusqu’à Breteuil au milieu d’une allée de pommiers ; son uniformité n’est coupée que par les vallons de Noiremont, et les aspects riants de Maisoncelles et d’Oursel Maison.

La route de Calais traverse les villages de Duthil, de Villers, en laissant sur la gauche le joli paysage de la Mie-au-Roi. Le commencement de la route