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fondements qui prouvent que cette commune avoit jadis une plus grande étendue. La dépopulation et la ruine de Ferrieres furent occasionnées par les guerres civiles, et par les droits féodeaux dont elle fut grevée ; voici le tableau singulier de ces droits :

1°. Les lods et ventes, réglés sur le pied du septieme de la valeur.

2°. Les bannalités de pressoir et de moulin.

3°. Le droit d’épaulage ; il se percevoit sur chaque porc tué dans la commune, dont l’épaule droite étoit due au seigneur.

4°. Le droit d’afforage, qui consistoit en deux pots de vin dus sur chaque piece de boisson mise en vente par les cabaretiers.

5°. Le droit de rouage ; il étoit dû huit deniers par chaque paire de roues qui exportoit du vin de la commune.

6°. Le droit de pulverage, appelé dans le pays vitrillage ; il étoit de 5 sous pour chaque cheval, âne ou mulet qui se vautroit dans la rue.

Tous ces droits étoient affermés aux gardes et perçus rigoureusement.

En 1760 on tenta de s’y soustraire ; mais le parlement de Paris confirma le seigneur dans la possession de ces droits : celui de vitrillage fut seul aboli.

La seigneurie de Ferrieres appartenoit depuis un temps immémorial à la famille des Lemaitre.