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« La suette est du genre des fièvres putrides, malignes, inflammatoires.

« On la guérit par la saignée, par la tisanne de fraisier, de chiendent, de reglisse, par l’eau de poulet, le petit-lait, etc. »

On cite comme preuve de la longévité dans ce pays qu’au premier jubilé, publié à Rome par Boniface VIII, entre deux cent mille pèlerins, il s’en trouva deux de Beauvais âgés de 107 ans.

Le climat de Beauvais est tempéré ; le vin y est très médiocre, froid, sur ; on le fait presque toujours trop tôt, et quelquefois si verd, qu’il cesse d’être potable. La méthode de Chaptal, recommandée chez tous les vignerons, essayée avec succès chez quelques particuliers, détruira peut-être les mauvais effets d’une routine nuisible.

Les vins de Saint-Jacques, de Marissel, de la Côte et de la Goutte d’or sont les moins mauvais du canton. On assure qu’en 1757, un des grands-vicaires du cardinal de Gèvres, se rendant à Rome, remplit sa voiture de vin de Marissel, auquel il étoit accoutumé : il est léger, apéritif.

Les légumes sont abondants, mais peu savoureux dans la banlieue de Beauvais ; à Bresles ils sont préférables.

Les cidres sont médiocres dans cette partie du département ; ils sont meilleurs dans le Bray, près de Songeons, de Gerberoy, et de Plainville.