Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/27

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les individus qui les peuplent ont un coup de soleil de plus.

Revenons à Beauvais. Cette cité n’est pas plus mal-saine que le reste de la Picardie ; on y compte un grand nombre de vieillards : la peste et la suette sont les seules maladies épidémiques dont fassent mention ses mémoires.

Boyer, médecin du roi, fut chargé, en 1750, d’examiner une maladie qu’il nomme la suette.

Il rend compte, dans un mémoire imprimé chez Desjardins en 1750, de ses observations.

« Cette maladie, dit-il, est la même que celle qu’en 1747 il suivit dans la ville de Beaumont-sur-Oise, Chambly, et dans les paroisses circon-voisines. Elle parut il y a trente ans dans le Beauvaisis ; chaque année elle reparoît en divers lieux : la saison et la qualité des aliments la produisent.

« On s’éveille après trois ou quatre heures de sommeil avec une sueur copieuse, une chaleur ardente, le visage enflammé, la langue blanche, le pouls dur, tendu, fort, plein, lourd.

« La chaleur augmente les deux et troisième jours ; fièvre ardente, éruptions qui rendent la peau graveleuse sur tout le corps ; elles se montrent comme de petites vessies pleines d’une liqueur blanche ; plusieurs malades sont couverts de taches rouges plus ou moins foncées ; on diroit un érésypele universel.