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que, déduction faite des sentiers, des fossés, places vagues, on porte à cent quatre-vingts arpents : le nombre des propriétaires et locataires qui font valoir par eux-mêmes est de soixante-dix à soixante-quinze. Ces terres sont d’un prodigieux rapport ; mais elles consomment une énorme quantité de fumiers de toute espèce, de fiente de pigeons, de volaille, de moutons surtout : elles rapportent trois ou quatre fois l’année. L’estimation totale est à-peu-près de 510,000 f., qui donneroient, à raison de cinq pour cent, 25,500 fr. Leur produit brut est estimé 192,000 f., desquels déduisant la somme de 90,000 f. pour engrais et frais d’exploitation, donnent un bénéfice net de 102,000 f. ; partant l’industrie de ces exploitants leur donne un produit quadruple de l’intérêt de l’argent à cinq pour cent.

En s’étendant sur Marissel et sur Allonne surtout on pourroit augmenter de beaucoup le produit des aires ; mais le propriétaire se contente de cultiver le terrain qu’il possède, et préfère malheureusement les moyens faciles, immoraux et dangereux de l’agiotage, à ceux qu’il pourroit faire si légitimement en augmentant ses cultures.

Les aires se cultivent à la bêche et à la fourche ; elles exigent les travaux les plus opiniâtres pendant huit mois de l’année ; ils commencent avant l’aurore, et ne finissent qu’après le crépus-