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cule du soir : cent cinquante ou deux cents filles et femmes sont employées par ces exploitants à raison de 1 f. 25 c. par jour. Les productions de ce riche terrain sont, des pois, des féves, des haricots, des pommes de terre, du chanvre, des pommes, dans les terres les moins soignées ; les autres produisent une prodigieuse quantité de raves, radis, laitues, scaroles, chicorées, romaines, oignons, carottes, porreaux, salsifis, plants de choux à repiquer, choux pommés, anis, glaïeuls, osier. Ces plantes, nées dans un terrain aqueux ne sont pas de première qualité ; elles sont quelquefois monstrueuses. Les meilleurs légumes, et les meilleurs fruits qu’on mange à Beauvais viennent des jardins de Bresles des cantons de Clermont et Liancourt.

Ces aires remplissent l’espace qui règne entre la route de Clermont et la route de Paris ; elles offrent un aspect délicieux : ces milliers de compartiments, le désordre heureux de la plaine qu’arrose un bras du Thérain, embelli par cette lisière d’aunes et de frênes qui borde le coteau depuis Beauvais jusqu’à Terdonne ; — paysage enchanteur, promenade délicieuse à toute heure, sur-tout à la chute du jour, quand des bandes d’or et d’opale se mélangent à l’occident, quand la cathédrale énorme, les ruines de Beauvais, se dessinent sur ce fond magique, et que le clocher de Marissel, porté sur un amphithéâtre de vi-