Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/302

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des digues qui les protégeoient paroissent avoir été détruites par des inondations ; elles causerent des ravages et des stagnations d’eau auxquels, par la nonchalance, par cette insouciance des hommes pour les travaux publics, on n’a pas encore remédié.

Dans les jours heureux de la paix on ne négligera pas sans doute de rendre au département de l’Oise une aussi belle branche de commerce.

Bulles est dans un fond entouré de montagnes : le sol en est plus que médiocre, et tres léger.

On y compte encore de soixante à quatre-vingts tisserands qui tirent leur lin de la Flandre. Les femmes filent le lin, et le vendent aux fabricants : les pieces de quinze aunes coûtent de 60 à 120, et jusqu’à 200 liv.

Ce pays, si florissant jadis, nourrit à peine ses habitants.

Les terres d’Estouy sont mauvaises, seches, caillouteuses ; elles ne produisent que du méteil et du seigle : ses habitants laborieux sont tous manouvriers, terrassiers, peu fortunés ; ils travaillent chez celui qui veut les employer, et souvent hors de leur commune.

Deux moulins à draps sont occupés par les ouvriers de Tricot.

On voit ici encore quinze à vingt arpents plantés de lin et de chanvre, qui ne valent pas ceux de la Flandre.