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de pommiers, de treilles[1], etc., etc., que le soleil a peine à les pénétrer[2]. Les terres de petite culture au pied de la montagne sont tellement partagées, qu’il est des propriétaires de trois mines de terre dont les possessions se divisent en quatre-vingts ou cent pieces différentes ; l’arbre planté sur le terrain d’un particulier couvre souvent la petite propriété de son voisin, et fait tort à ses plantations ; mais, par une convention tacite qu’un long usage a consolidée, personne ne se plaint de cet état de choses : ces petits travaux se font à la bêche. On estime la dépense de la culture à la bêche à 6 sous par verge pour chaque façon ; et cette culture (celle des oignons, par exemple) en exige toujours trois, souvent quatre, et même plus.

Le petit cultivateur est extrêmement actif, laborieux, industrieux, mais presque toujours pauvre. Les frais d’exploitations, de fumier, etc., sont immenses ; on en peut juger en sachant que

  1. Ces treilles sont supportées par des pruniers, dont on fait de fort mauvais vin quand le raisin n’a pas mûri ; ce qui heureusement est rare.
  2. Cette apparence de succès et de récolte, qui rend la culture si riante en floréal, trompe l’étranger, qui n’a pas le temps de s’appercevoir que l’ombre de tant d’arbres, qui sert au premier développement, nuit dans la suite à hi maturité, que ce » produits obtiennent rarement.