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chaque verge exige annuellement deux charges de fumier, qui coûtent chacune 10 à 12 sous ; et le petit cultivateur acheté son fumier.

La grande culture se traite à la charrue ; mais elle est en général d’un rapport médiocre. Le sol du canton de Liancourt entre autres est généralement léger : il s’améliore dans presque toutes les vallées par le mélange d’un sable argilleux, qui le rend propre à toute espece de culture ; mais le bled froment n’y est jamais d’une qualité supérieure[1].

C’est à mi-côte sur la montagne que l’on récolte ces beaux haricots qu’on nomme féves larges de Liancourt, à cause du fort marché qui s’y fait quatre fois par mois ; on en vend communément de cinquante à soixante sacs par marché, mesure à bled de Clermont (ces sacs de bled froment pesent de deux cent quatre-vingt-dix à trois cents livres).

La culture des haricots a lieu dans ce pays depuis environ cinquante ans. Ce précieux légume exige beaucoup de façons et de dépenses : le nombre des échalas qu’on emploie pour le porter à sa croissance est de six à sept mille par arpent. Après les labours ordinaires on plante, à la fin

  1. La partie de l’ancien parc, mise en culture par M. de Laroche-Liancourt, doit être exceptée de cette assertion ; elle produit des grains de la premiere qualité.