Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les carrieres les meilleures sont à Morme-ville.

Les habitants du canton quoique méfiants sont généralement bons, laborieux, économes à l’excès : ils sont naturellement cultivateurs ; mais plusieurs pendant l’hiver font l’état de journaliers, de batteurs en grange, et de bûcherons ; ils sont vignerons, faucheurs, moissonneurs dans l’été. Les femmes.et les filles travaillent pendant cette saison à la terre presque autant que les hommes ; l’hiver elles filent du chanvre pour le ménage : elles faisoient autrefois de la blonde : cette occupation est remplacée dans certaines communes par un travail de boutons de gilets et de culottes, pour lequel le marchand en gros leur fournit la matiere, et dont il leur paie la façon à raison de 75 centimes et jusqu’à 1 franc la grosse.

Les hommes du canton de Liancourt sont d’un tempérament robuste. Leur mal le plus commun est celui des dents ; elles sont généralement fort vilaines, et tombent de bonne heure. Les rhumatismes, les gouttes sciatiques attaquent presque tous les vieillards ; très peu d’entre eux passent l’âge de quatre-vingt-quatre ans ; soixante-dix ans est le terme ordinaire de la vie.

L’impossibilité d’établir des bornes et des limites dans des terrains aussi partagés que ceux de Liancourt y cause une infinité de procès : l’habitude de dérober quelques rayons de terre