Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/317

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à ses voisins est telle, qu’on est presque convenu de ce genre de guerre, comme on se permettoit le vol chez les Lacédémoniens ; on la regarde plutôt comme un acte de supercherie et de finesse que comme une friponnerie.

Les habitants du canton de Liancourt voyagent peu, et très peu d’étrangers viennent habiter un, pays où les seules ressources du commerce et de l’industrie appartiennent au propriétaire, qui ne se défait presque jamais de ses terres.

Un genre d’industrie s’est élabli depuis quelques temps dans l’arrondissement de Liancourt ; on y fabrique des sabots fins très recherchés ; ces sabots sont faits de noyer : on compte déjà jusqu’à sept atteliers occupés à ce travail ; on évalue à 30,000 livres le résultat annuel de ce commerce.

La montagne, autour de laquelle on trouve Rieux, Cinqueux, Angicourt, Verderonne, Liancourt, Monneville et Mouchy-Saint-Éloi, est généralement composée d’assez bonnes terres. Vers le milieu de cette montagne quelques terres blanches produisent du bled de bonne qualité : celles qui les avoisinent sont de couleur rouge ; on les nomme terres courtes dans le pays, sans qu’on devine le sens de cette dénomination : elles seroient meilleures si l’on y multiplioit les labours et les hersages. Le reste des terres de cette montagne est si mêlé de sable et de craon que les récoltes