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3a2 DESCRIPTION

teaux en Espagne, qu’on n’a places jusqu’à ce

moment que dans des contrées imaginaires.

La partie de bois qu’on traverse, en se rendant de Verberie à Compiegne, ne donne qu’une foible idée de cette superbe forêt.

Compiegne n’offre rien d’imposant à la curiosité du voyageur ; les rues en sont mal dirigées, mal bâties : cette ville ne prend un caractere de grandeur que dans les environs du château, où des hommes qui suivoient la cour, où des particuliers qui spéculoient sur la location de leurs maisons pendant les voyages du roi, avoient élevé quelques beaux édifices.

Je n’entreprendrai pas d’accorder entre eux ceux qui cherchent l’étymologie de Compiegne, d’expliquer ses rapports avec Paris et Constanti-nople, d’examiner si César a parlé de cette ville, si le nom de Compendium, qu’on lui donnoit anciennement, est de l’invention de Grégoire de Tours. Sa situation avantageuse sur les bords de l’Oise, pres du confluent de l’Aisne, dut la faire habiter de tous temps : il est impossible que ce beau lieu n’ait pas été fréquenté par les habitants de la Gaule, que les écrivains grecs et romains accuserent toujours d’une exubérance de population. On a prêté la fondation de cette ville à Jules César, mais sans aucune espece de preuves ; et la vieille tour, de construction romaine, dont les ruines subsistent encore pres de la riviere, r«