Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/321

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tableau de la France se déploie en grand sous les yeux : l’Oise traverse en serpentant des prairies d’un verd tendre ; un immense amphithéâtre domine la Vallée au nord ; elle est coupée de bois épars sur une vaste étendue, parmi lesquels on distingue sur des points séparés Arcy, Cauly, Fayel, Longueuil, Lemeux, Armancourt, et Compiegne enfin dans le lointain. À l’est votre œil se promene sur la forêt de Compiegne, qui se confond avec les nuages : vous avez sous les pieds la jolie commune de Verberie ; à droite la Cavée de S.-Vaast, dont les sinuosités et la culture présentent des tableaux pittoresquement variés.

La route de Verberie à Compiegne court sur une ligne droite, marquée par des ormeaux, et presque parallele à l’Oise jusque dans la forêt qu’elle traverse. Je ne pourrois sans expressions forcées, sans qu’on trouvât quelques exagérations dans mon récit, essayer de décrire ce sublime tableau ; il n’a rien de heurté, de cahoteux, de sauvage et de gigantesque, comme les aspects de la Suisse ; il n’est pas sans bornes, comme les vues de la Lombardie ; il ne rappelle point aux grands événements, aux agitations, aux tourments de la vie ; c’est le repos d’un jour tranquille, c’est ce calme qu’on désire jusqu’à son dernier jour, et qu’on trouve si rarement. Il est impossible de parcourir de l’œil cette riche et brillante contrée sans désirer de s’y fixer, sans y bâtir de ces châ-