DU DEPARTEM. DE L’OISE. 33i de ces canons, qu’on regrette comme un monument de gloire et de fidélité.
Henri IV en deux ans fit douze voyages à Com-piegne.
Louis XIII s’y rendit fréquemment. Vers la fin de 1641, en entrant dans la ville, il dit au capitaine de ses gardes : « Je me plais fort ici ; je m’y a porte bien. »
L’on se rappelle le fameux camp de Coudun, que Louis XIV destinoit à l’instruction de ses enfants : il fit multiplier les routes de la forêt, et rendit au commerce son ancienne splendeur.
En t 730 Louis XV posa la premiere pierre du pont de Compiegne : à l’imitation de son bisaïeul il fit construire un polygone entre la ville et la forêt ; il établit depuis un camp plus considérable à Verberie pour l’éducation de ses petits-fils. Ce prince exécuta les travaux conçus par ses prédécesseurs pour donner au château la magnificence, qu’il n’obtint définitivement que sous Louis XVI.
Les habitants de Compiegne jouissoient du droit de prendre dans la forêt le bois nécessaire à leur chauffage, et à la reconstruction de leurs maisons ; ils pouvoîent y faire paître leurs bestiaux.
Ils regrettent que le gouvernement n’ait pas restitué à la compagnie des arquebusiers de Compiegne le terrain qu’on leur avoit concédé pour leurs jeux. Cette compagnie eut une telle repu »
