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33a DESCRIPTION

tation, que l’électeur de Baviere, prisonnier de guerre à Compiegne, et Louis XV s’y firent affilier.

On suit encore la coutume de Senlis à Compiegne ; jadis cette derniere ville avoit sa coutume locale.

Tous les ans, la veille de la S.-Jean, on allumoit un feu devant la maison-de-ville ; les particuliers faisoient aussi des feux devant leurs portes. Cet usage se répétoit les jours de réjouissances publiques et de Te Deum ; et, si c’étoit dans la belle saison, les habitants soupoient à leur porte dans la rue, et se portoient des santés d’une table à l’autre.

Au mois de mai on promenoit le S.-Suaire dans la ville : les nourrices apportoient leurs nourrissons malades ; on faisoit passer le S.-Suaire sur ces enfants dans l’espoir de les guérir. Cette procession étoit appelée la procession des petits poulets, parceque, dit-on, les nourrices en présen-toient en offrande.

Il n’est pas rare de voir des centenaires à Compiegne ; les vieillards y jouissent dune bonne santé, les octogénaires y sont en grand nombre.

Un pays toujours fréquenté par la cour doit naturellement avoir acquis l’affabilité, la politesse qu’on remarque chez les habitants de cette cité. Les mœurs y sont généralement douces,