Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/337

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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 337 produit quelques vignes dont les vins se consomment à Compiegne.

Autrefois des coches d’eau partoient deux fois par semaine de Compiegne : l’un d’eux se rendoit par l’Aisne jusqu’à Soissons et Pontavert ; l’autre remontoit l’Oise jusqu’à Chauny, en passant par Noyon ; un troisieme descendoit l’Oise jusqu’à Beaumont, où les voyageurs trouvoient une voiture qui les portoit à Paris. Dans le temps des voyages du roi un de ces coches alloit jusqu’à Paris. Ces coches d’eau sont supprimés au préjudice des riverains, qui pouvoient à peu de frais transporter au loin les objets d’un grand encombrement et d’une pesanteur considérable ; au détriment des grands chemins, que les gros rouliers brisent, et dont les réparations nécessitent des dépenses énormes, qu’une navigation bien entendue feroit supprimer.

Les désordres presque inévitables dans les grandes forêts existoient dans celle de Compiegne avant la révolution ; depuis cet événement ils sont à leur comble : en la parcourant j’ai vu des files de cinquante à soixante hommes ou femmes chargés d’un bois tres verd qu’ils venoient de couper. La surveillance des administrations actuelles,les amendes prononcées par les tribunaux, ne peuvent réprimer le mal ; on va couper du bois pour acquitter les frais d’une premiere condamnation. Les gardes, mal payés ou menacés, sont forcés d’épar-1. 22