Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/367

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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 367 ne cite Bois-Dajeux que comme un lieu presque sauvage, entierement abandonné ; et sous les rois de la premiere race, sous Charlemagne, sous Louis-le-Débonnaire, sous Charles-le-Chauve, il étoit un lieu dexlélices. Charlemagne l’embellit, y prodigua des ornements et des richesses de tout genre ; le marbre, les dorures, les mosaïques en déco-roient les appartements. Il y a pres de quarante ans, en rebâtissant l’abbaye, on trouva des débris d’un tres beau marbre en fort grande quantité, et des morceaux de mosaïque de la meilleure conservation. Les historiens font mention de belles eaux, de canaux, d’étangs, entretenus, renouvelés par une saignée de la riviere d’Oise, qui ajoutoit à l’agrément de ce beau lieu.

L’Oise est la seule riviere du canton : les poissons qu’elle contient sont, le barbeau, le brochet, la carpe, l’anguille, la lotte, la perche, le goujon, la roche, la breme, le meunier, et autres poissons blancs ; ces especes de poissons sont délicieuses : l’alose s’y trouve aussi dans le mois de mai ; les écrevisses y sont plus rares, mais elles sont excellentes et fort grosses. Dans le temps où les perles fausses étoient de mode, on faisoit un commerce d’âbles, petit poisson dont les écailles étoient recherchées.

Il n’y a dans le canton qu’un seul four à plâtre, il est dans la commune de la Croix-Saint-Oien.

Les journaliers de la Croix et de Saint-Sauveur