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la ville, dans l’enceinte des capucins ; des vases cinéraires et des médailles qu’on y trouve démontrent qu’à des époques reculées ces terres avoient la même destination. Grâce à la piété du maire les cérémonies funéraires s’exécutent avec décence ; ses vues s’étendent sur toutes les parties de son intéressante administration : il faut espérer qu’il profitera de son influence pour achever de régler la police, et de faire disparoître surtout de la place publique ces langes, ces tentes en lambeaux, ces échoppes, qui ne mettent à l’abri des influences des saisons ni le marchand, ni l’acheteur, ni les denrées qu’on y débite : de petites boutiques propres et régulières, alignées, décorées, faites en brique, ne coûteroient guère plus à ceux qui étalent sur ces places que le terrain nu qu’on leur loue ; et quelle salubrité, quelle propreté, quels avantages ne résulteroient pas de ce nouvel établissement !

Il y a dans Beauvais une salle de comédie proportionnée à la grandeur de la ville, assez bien décorée par le propriétaire ; il la loue aux comédiens, qui, toujours trompés dans leurs espérances, se hâtent de l’abandonner.

L’art dramatique n’a pas de prise sur des hommes froids qui redoutent la dépense jusqu’à blâmer celle dont ils profitent.

Il est probable que les Bellovaques s’établirent à Beauvais pour jouir des avantages que ses eaux et