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sa position présentent aux manufacturiers. Cette ville, dans le moyen âge, fut nommée villa pontium, d’après une lettre de Suger.

Nous avons des notions assez précises sur le commerce et les arts des Belges, dont les Bellovaques faisoient partie ; mais sans des dissertations, inadmissibles dans cet ouvrage, il est impossible de les développer.

Depuis la conquête des Francs, Beauvais eut ses fabriques d’étoffes, comme Amiens, comme Abbeville ; mais les ravages des Normands nous en ont fait perdre les traces.

On sait que dès l’an 800 des moulins à foulon étoient établis dans le faubourg de Beauvais nommé S.-Quentin. Un article du règlement de Philippe II, en 1182, fait mention des paudouers qu’on fichoit en terre à Beauvais, pour y étendre des draps. On fit dans cette ville, en 1379, des aunes de bois ; elles étoient de corde auparavant. En 1360, on établit deux foires dans cette cité.

Beauvais fournissoit aux marchés de la Champagne, les plus renommés et les plus importants de ce temps, des brebis et des pourceaux.

L’époque la plus florissante des manufactures de cette ville, dans les temps modernes, paroît avoir été celle de 1780 à 1789 ; on y comptoit alors de sept à huit cents métiers battants ; ils employoient neuf à dix mille ouvriers. Les étoffes fabriquées par eux, qu’on débitoit principalement