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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 393 flamme à l’air, qui se réduit en cendres, qu’on répand sur les prairies artificielles.

Sur la montagne au nord-ouest de Dreslincourt, pres de la ferme d’Attiche, sur des lieux qu’on croit avoir été fréquentés par César, on a découvert plusieurs tombes de pierres de taille il y a pres de vingt-six ans : dans leur intérieur étoient sculptées toutes les formes du corps de l’homme ; dans ce vuide, proportionné sans doute à la grandeur de l’individu qui devoit l’occuper ( comme on n’en peut douter par le témoignage du cit. de Jouenne Desgrigny, présent à cette découverte), on a trouvé des ossements d’hommes et d’enfants, qui se sont sur-le-champ décomposés : aucune inscription, aucune médaille, aucun autre signe indi-quoit l’époque de cette forme de tombeaux extraordinaires ; on en pourroit prendre une idée en examinant ces plaques de cuivre gravées sur la tombe d’anciens évêques ou de vieux chevaliers, dont une ligne creuse indiquoit toutes les formes.

À une demi-lieue de Dreslincourt, sur une montagne qu’on dit être la plus élevée des Gaules, est un chêne énorme, qui se distingue de dix-huit lieues : sans cesse battu par les vents, il a perdu beaucoup de ses branchages ; il produirait encore s’il étoit débité sept ou huit cordes de bois : c’est du haut de cet arbre, sur lequel on monte facilement à l’aide d’une échelle, qu’on