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raines se croisent et se communiquent dans toutes les parties ; souvent la voûte est élevée de plus de douze pieds : les pierres qu’elle produit sont belles, faciles à travailler ; elle se durcissent à l’air, et ne s’y décomposent point : on les exploite par blocs de huit pieds de haut sur quatre de large, qu’on divise ordinairement en six morceaux ; les blocs qu’on tire sous pieds n’ont que quatre pieds de long, deux pieds et demi de large, un pied d’épaisseur. Madame de Bertin, veuve de Jouenne Desgrigny, propriétaire de cette carriere, se contente d’en tirer un revenu de 120 livres par an, et permet à vingt ouvriers de l’exploiter toute l’année ; ils en tirent annuellement cent cinquante mille pieds cubes de pierre. Cette carriere est ouverte de temps immémorial ; elle paroît inépuisable : ses produits sont connus sous le nom de pierre de Ville, parceque les premiers hommes qui l’exploiterent étoient originaires de ce village.

Au-dessous de la ferme d’Attiche est une autre carriere, d’où l’on tire une pierre tres dure : elle sert d’assise aux bâtiments auxquels on veut donner la plus grande solidité ; on en fait des marches d’escalier, on l’emploie à la construction des ponts.

Entre Ville et Passel est une poterie, qui suffit aux habitants des environs. On a découvert depuis un an, pres du grand chemin, une terre qui s’en-