Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/57

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Il y avoit autrefois beaucoup de cerfs, de sangliers, de chevreuils, de gibier de toute espèce, cailles, perdrix, dans ce canton : la révolution les avoit presque détruits ; les nouveaux arrêts sur la chasse les font reparoître. La perdrix, la caille, la bécasse, la bécassine, l’alouette, le vannier, la grive, le rossignol, la fauvette, le chardonneret, le moineau, le corbeau, diverses espèces d’oiseaux de proie, sont assez communs dans le pays : le cit. Songeons y avoit naturalisé la perdrix rouge ; on en a trouvé dans les bois. On élevé beaucoup d’abeilles dans le canton : le cit. Letellier d’Anvoile en possède une grande quantité ; il fait un commerce considérable de miel qu’il envoie en Flandres : il y sert à la composition de l’hydromel. Le cit. Songeons nourrit dans sa basse-cour des oies d’Egypte au bec noir ; elles ont le cri moins aigre que les oies de France. Les bois et les forêts voisines sont peuplés de loups, de renards, et d’animaux nuisibles, que le citoyen Songeons, en qualité de louvetier, poursuit avec activité. Les services que cet estimable cultivateur rend à son pays se portent sur tous les objets utiles. Il vient de faire planter deux ou trois mille châtaigniers, qui réussissent très bien dans un canton qu’on ne leur croyoit pas favorable, quoique les anciennes églises et les vieux bâtiments attestent qu’autrefois cet arbre étoit commun dans la