Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/68

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concevable négligence de l’auteur des Commentaires de César, les siècles d’ignorance qui suivirent la conquête des Francs, nous laissent dans une incertitude cruelle sur l’origine des villes de la Gaule ; ce n’est qu’à la fin du neuvième siècle que quelques légendaires nous en parlent ; c’est à cette époque que, faute de mémoires, nous sommes forcés d’en placer l’origine, et de voir reparoître comme de nouvelles créations des cités, qui jadis, avant l’arrivée des Romains, avoient joui peut-être de la plus brillante existence.

Gerberoy ne paroît pas être du nombre de ces anciennes villes, quoique sa position avantageuse sur le sommet d’une montagne soit celle qu’adoptoient ordinairement nos Gaulois. Les incursions des Normands, qui commencèrent à la fin du règne de Louis le Débonnaire, déterminèrent Charles-le-Chauve en 845, pour s’opposer aux ravages de ces barbares qui venoient de brûler Rouen, à faire construire plusieurs forteresses : il paroît que le château de Gerberoy fut fait à cette époque. Un traité de paix entre Louis d’Outremer, roi de France, et Richard I, duc de Normandie, fut signé dans cette ville en 948. C’est dans le dixieme siècle que s’établirent les vidâmes de Gerberoy, qui devinrent héréditaires sous le règne de Hugues Capet ; ils tenoient premièrement à l’evêché de Beauvais, qui ne reprit