Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/89

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jamais ; mais la crainte, comme par-tout, les comprime momentanément.

Nous visitâmes le bois de Jamanson, dans lequel on nous avoit indiqué quelques masses de pierre dont la nature étoit inconnue aux habitants du voisinage ; ce sont des roches meulières alvéolées, garnies de silex.

A l’extrémité du département, au-delà du bois de Porriere, les montagnes sont totalement calcaires ; elles offrent à leur surface une grande quantité de silex qui laisse appercevoir sur quelques points de petites crystallisations.

De retour à Dameraucourt nous montâmes la colline de l’ouest, et traversâmes une plaine très vaste presque entièrement nue, sur laquelle on n’apperçoit au loin que quelques granges, et des clochers ; elle nous conduisit au château de Sarcus, la merveille de ces contrées. Le propriétaire de ce château, M. de Grâse, petit-neveu du comte de Grâse que la jalousie de quelques officiers de la marine priva de la gloire qu’il devoit acquérir en Amérique, nous reçut à la tête de la garde nationale de son village ; il accompagnoit les maires et les principaux habitants qui me témoignèrent, par un discours précis et plein de chaleur, leur dévouement au gouvernement, leur amour et leur enthousiasme pour le héros qui leur rendoit la vie, des lois, une patrie.

Quand les cris de joie de la multitude, le bruit