Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 2.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

190 ANTIQUITES Louvet dit que « l’abbaye de Saint-Lucien, de « l’ordre de saint Benoit, fut bâtie dans le cin- « quieme siecle par Childebert, Gontran , et Chil- « péric, rois de France , les effigies desquels et « des trois reines sont au chœur de ladite église»: ce sont celles dont je viens de parler. Il y avoit a Saint-Lucien une tombe d'airain sur laquelle étoient perces des trous; à cer- tai11s jours de llannée on les remplissoit de bou- quets de fleurs. Aux jours de fêtes solennelles 0n étoit dans l’usage à Beauvais de couvrir de fleurs la tombe des évêques. On assure qu’en 1002, le 22 mai, Roger étant évêque de Beauvais, et Rainer , abbé de Saint- Lucien, un moine de ce monastere , appelé Gi- rand, vit dans une‘extase un cercueil de plomb placé sous un autel; il renferinoit les cendres de saint Lucien z il en avertit le doyen. Après un jeune ordonné par Varchidiacre du diocese , l`é- vêque, accompagné de quelques membres de son clergé, se rendit ai Saint-Lucien ; on ouvrit le cer- cueil, qui renferinoit une aube ensanglantée et des sandales; on deposa ces précieuses reliques au milieu de liéglise. Liinvention des vêtements de saint Lucien est marquée le IA mai dans le martyrologe , en tête du nécrologc de l’abbaye. Ces statues étranges sont moins barbares, ontplus de m0u~· vement que celles du portail de Saint—Ger1nain—des-Prés , qu’0n croit du nenvieme siecle.