Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 2.djvu/205

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On trouveroit encore sur ces précieux débris des costumes dont les dessins devroient être ajoutés au cabinet des estampes, a la précieuse collection de Gagnieres. Ce recueil ne donne que le costume des grands, des magistrats ; ici tous les metiers, l’oiseleur, le cordonnier, le vinaigrier, l’orfevre, le mendiant, les jeux des enfants, se trouvent exécutés.

Je soupçonne et je crois être certain que les stales de Saint-Lucien ne sont pas du même maître, j’y distingue deux faires bien séparés: les plus capricieuses et les meilleures sont les plus anciennes; les secondes ne sont guere que du quatorzieme siecle , puisqu’un pape ytporte trois couronnes, et que la troisieme couronne de la tiare ne fut jointe aux deux autres que sous Benoit XII, qui mourut à Avignon en 1342. Dans un manuscrit de S.-Lucien , qui traite des abbés , etc. de ce couvent celebre , on lit: « Antoine Dubois, premier abbé commendataire de Saint~Lucien , fit faire les chaises du chœur et le jubé de Saint-Lucien : on commença cet ouvrage en 1492; il ne fut termine qu’en 1500 ». Celles-ci sont mieux finies, plus soignées, mais ne sont aussi curieuses ni par les sujets qu’elles traitent, ni par la maniere du sculpteur. Les caricatures de Saint-Lucien ont dû produire un effet étonnant. Le bon peuple gaulois, ami du rire et de la gaieté, a rendu par-tout ses jeux,