206 ANTIQUITES ses plaisanteries , les déguisements de ses baccha- nales , de ses etrennes, de son carnaval, de ses soties, et de ses mysteres. Ces folies me rappellent la fete de l`ane , qui se célébroit à Beauvais. C’etoit une représentation , une espece de farce, rappelant la Vierge , l’enfant Jesus , et la fuite en Egypte. C`est ainsi qu’à Cambrai se célebroit la fete des Fous et toutes ses bizarreries; à Fribourg en Suisse la fête de la Pentecôte : c`est ainsi qu’a Amiens , qu`à Beauvais, etc., le jour des Innocents, les en- fants de chœur occupoient les hautes chaires , et les chanoines les plus basses. A Beauvais on représentoit la fête des Bois, le jour de l’Epiphanie. Le jour de Pâque, trois en- fants de chœur contrefaisoient les trois Maries (cérémonie que j’ai vu repéter par trois cardi- naux, à Bome , dans les offices de la semaine- sainte). On jetoit des étoupes enflammées dans la nef pour imiter les langues de feu qui descen- dirent sur les apôtres, le jour de la Pentecôte. La fête de l`ane Yemportoit sur toutes ces fêtes; on fannonçoit avec appareil, tous les acteurs de cette soleunité s’abandonnoient à la folie: Sint hodie procul irzvidùc, procul om/zia mœsta; LLÈÉG TOI]!/lt qlliCl/Ulqllû 'UOIUIZÉ (ZSITZLIVITZ.
