208 ANTIQUITES 5° La tradition nomme crosse d`Yves de Chartres une crosse d’ivoire très singuliere ; elle est d’un seul morceau de cinq pouces de haut sur quatre et demi de la1·geur; elle se courbe en volute très réguliere, et se termine par un dragon ailé: la profusion <l°ornements qui la couvrent n’est pas d’un travail aussi parfait que celui des tablettes d’ivoire que j’ai décrites. Yves de Chartres, debout, sans barbe , couvert d'une dalmatique sans ouvertures pour passer les bras, mais qu’on relevoit pour leur donner du jeu , porte une mitre formant un croissant; de la main gauche il tient le sceptre des évêques , le Ziluus auguml, de la droite il donne sa béné- diction. Près de l’évêque est un acolyte dont la tunique est terminée par le bardocuculus; il tient un rouleau de papyrus: un autre acolyte est à ge- noux ; on voit derriere lui un sous-diacre portant le livre des évangiles , dont la couverture est or- née de perles et d’une croix grecque. Trois domes à cintres pleins couvrent le saint et ses asses- seurs 2 on remarque au sommet des deux parties latérales de ces domes deux oiseaux à longues pattes , qui pourroient être des cicognes , em- blème de la piété filiale, premiere enseigne des Gaulois. I)es mascarons, de la gueule desquels sortent des festons de feuillages, et des grappes de raisin, sont entrexnêlés de crocodiles, cl`ho1nmes,
