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pieds, ces animaux peuvent s’attacher à la face perpendiculaire des rocs, et y rester comme des mouches accrochées à un mur[1].

Le district d’Ousékhé fut pendant longtemps le plus prospère de l’Ougogo ; mais beaucoup des membres de la caravane, dont nous avons raconté l’extinction, y moururent, et la pluie ne tomba pas dans les deux années suivantes. Ce cas exceptionnel fut attribué par les habitants à une malédiction ; un grand nombre d’entre eux émigrèrent ; et les autres, n’ayant pas de récoltes, furent obligés de tuer la majeure partie de leur bétail. Aujourd’hui, la population revient en foule et recommence à prospérer ; mais les troupeaux sont loin d’avoir repris leur ancienne importance.


Camp d’Ousékhé.

Mes courses dans les environs enflammèrent de nouveau mon malheureux pied, ce qui me condamna à rester immobile pendant plusieurs jours. Murphy, d’autre part, eut un accès de

  1. Ces rongeurs étaient des damas, ou hyarx, petits pachydermes poilus qui habitent les rochers et sont très répandus dans l’est, dans le midi de l’Afrique, et probablement dans tous les pays rocheux de cette partie du monde. Voyez, pour la conformation du pied de ce curieux animal, la description qu’en donne Schweinfurth. Au cœur de l’Afrique. Paris, Hachette, 1875, tome 1, p. 363. (Note du traducteur.)