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Jamais les femmes ne prennent part à la ronde masculine ; mais quelquefois elles dansent entre elles ; et souvent leurs pas et leurs gestes sont plus obscènes que ceux des hommes, qui le sont cependant d’une manière suffisante. Hommes et femmes se laissent regarder pendant qu’ils se livrent à ces exercices et acceptent les spectateurs des deux sexes.

Presque toutes les cases ont leur mur en colombage ; la toiture est plate, légèrement inclinée vers la façade, et couverte soit avec des feuillets d’écorce, soit avec des broussailles et de l’herbe, sur lesquelles on étend une couche épaisse d’argile. Des patates coupées par tranches, des citrouilles, des courges, sont souvent mises sur les toits, où on les fait sécher comme provisions d’hiver.


Foyer chez les Vouanyamouési.

L’intérieur des cases est ordinairement divisée en deux ou trois parties :

La première de ces divisions contient de petites couchettes, garnies de peaux en guise de matelas. On y trouve également le foyer : trois cônes d’argile qui portent la marmite et qui parfois sont creux ; ils servent alors de fours. Presque tous les mets étant bouillis, les seuls ustensiles de cuisine sont des pots de terre.

La seconde pièce est une bergerie à l’usage des agneaux et des chevreaux, qu’on y enferme le soir.

Dans la troisième, se trouvent les linndos, boîtes d’écorce de forme ronde, où l’on serre le grain. Ces caisses, toujours très grandes, souvent énormes, peuvent contenir jusqu’à douze sacs