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tit couteau dont ils se servent pour manger. Les chefs étaient armés d’une courte lame à double tranchant, sorte de dague élargie et recourbée vers le bout, qu’ils portaient dans un fourreau orné de clochettes de fer et de cuivre. Un ample jupon de tissu d’herbe, aux vives couleurs, remplaçait pour eux le tablier de cuir.

Généralement les chevelures masculines étaient empâtées d’argile et travaillées de manière à former des cônes et des plaques. Parfois de longues écailles pendaient autour de la tête, et dans les trous qu’on y avait faits étaient passés des anneaux de métal.


Homme et femmes du Manyéma.

Entre les plaques d’argile les cheveux étaient complètement rasés.

Les femmes étaient mieux faites et plus jolies que pas une de celles que nous avions vues depuis longtemps ; toutefois la lèvre inférieure était pendante. Elles furent empêchées par les hommes de se mêler à la foule qui, à notre arrivée, se pressait autour de nous.

Beaucoup d’entre elles avaient une partie de leurs cheveux arrangés de façon à représenter la passe de ces anciens chapeaux qui ombrageaient la figure, tandis que l’autre moitié flottait en longues boucles sur leurs épaules. Mais quelques-unes mépri-