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jusque-là sont restées closes, les autres prennent l’eau au-dessus du barrage et pourchassent le poisson qui, ne voyant pas d’autre moyen de salut, passe dans les trous et saute dans les paniers disposés pour les recevoir.

Les femmes qui se livrent à cette pêche y prennent un plaisir extrême, à en juger par les cris de joie et les éclats de rire qu’elles ne cessent de faire entendre.


Femmes allant à la pêche.

Après avoir quitté la Louama, passé à gué le Loulouou, un de ses affluents de trente mètres de large sur quatre pieds de profondeur, et fait environ deux milles, nous retrouvâmes la rivière à l’endroit où nous devions la traverser.

Les pirogues nous attendaient ; mais comme la Louama avait à cette place une largeur de cent mètres, et huit ou dix pieds d’eau au milieu du chenal, comme les berges étaient hautes, et que nous n’avions que trois barques, le passage dura assez longtemps.

Pendant les allées et les venues des pirogues, il y eut, à neuf heures dix minutes (temps moyen de la localité), une petite secousse de tremblement de terre, faible oscillation, néanmoins très perceptible, qui passa de l’E. N. E. à l’O. S. O., et qu’un roulement sourd accompagnait.