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peu plus loin, trois petites clôtures entouraient les cases de Foumé a Kenna et d’autres épouses de premier ordre. De chaque côté de l’espace quadrangulaire, qui formait la cour d’honneur, se déployaient trois rangs de cases plus petites, servant de logis à la plèbe du harem.

Lorsqu’on nous ouvrit l’enceinte réservée à la régente, les femmes de celle-ci entrèrent dans la case principale et étendirent sur l’aire de la pièce une magnifique peau de lion. Bientôt parut Foumé a Kenna, drapée d’un tartan aux vives couleurs ; elle alla s’asseoir sur le tapis de fourrure et m’adressa immédiatement la parole.


La Moussoumba de Kassonngo.

Après m’avoir demandé d’où je venais, où j’allais, quel était le but de mon voyage, elle fut curieuse de savoir si toute ma personne était blanche ; et riant beaucoup, elle insista pour me faire ôter mes bottes et mes chaussettes, afin, disait-elle, d’examiner mes pieds. Satisfaite sur ce point, elle regarda mes armes, dont il fallut lui expliquer le mécanisme.

À mon tour, je lui demandai comment elle s’appelait, ignorant que c’était manquer à toutes les règles de l’étiquette. Elle