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Coïmbra et ses esclaves en composaient un troisième ; Bastian un quatrième. Il y avait deux camps des gens de Bihé ; un des gens de Kibokoué ; enfin un huitième : celui des hommes du Lovalé ou du Kinyéma, comme on les appelait ordinairement, d’après le chef de leur pays.


Passage du Lovoï.

Dans la soirée, un de ces petits camps fut détruit par le feu, et tous les environs, qui étaient couverts de grandes herbes, furent bientôt en flammes. Les autres bivouacs se trouvaient heureusement où l’herbe était courte et furent préservés. Quelques esclaves profitèrent sagement du trouble causé par l’incendie pour prendre la fuite.

Autour de Msoa, la scène est jolie, le pays prospère, la population nombreuse. Les villages sont grands, entourés d’estacades et de tranchées de dix à douze pieds de profondeur, sur autant de large, avec contrescarpe adossée à la palissade, talus épais qui rend celle-ci à l’épreuve de la balle. Ces fortifications, d’une importance exceptionnelle, ont été faites contre Mchiré, chef du Katannga.