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cond chef de l’Oulonnda ; mais ce grand chef était allé rendre hommage au nouveau Mata Yafa, et nous poursuivîmes notre route.

Deux jours après nous atteignîmes une bourgade d’une vingtaine de huttes, bâties au milieu d’une large enceinte. Comme j’escaladais la palissade à une place où je croyais voir une entrée convenable, j’entendis crier : « Prenez garde, il y a un trou. » Baissant les yeux, je vis en effet une petite ouverture, et mis le pied à un endroit qui me paraissait être d’une fermeté rassurante. Immédiatement le terrain céda et je fis une descente rapide dans une trappe à gibier ; mais étendant les bras, j’évitai de gagner le fond, et je sortis de ce piège sans autre mal qu’une rude secousse.


Pièges à gibier.

Le lendemain, nous arrivâmes à Kissennga, qui est situé juste entre les sources du Louloua et celles du Liammbaï (haut Zambèse). Ce village est la dernière station de l’Oulonnda, du côté de l’ouest ; et celui-ci étant séparé du Lovalé par une frontière déserte d’une étendue qu’on disait être de cinq étapes, nous restâmes plusieurs jours à Kissennga pour y acheter du grain et pour le moudre.

La lune était alors favorable aux observations ; j’en profitai