un bon régime je ne tarderais pas à guérir. Quant à mes compagnons, excepté Djoumah, il n’y en avait pas un qui ne fût ivre. Ils étaient excusables, assurément, d’avoir fait un excès ; mais je ne m’attendais pas à les trouver ainsi.
Dans l’après-midi, j’allai voir la ville. Elle se composait d’une douzaine de maisons appartenant à des négociants de Benguéla ; d’un fort carré, armé de vieux canons, ayant des pierres pour affûts ; d’une place qui était celle du marché ; et de petites constructions telles que des cabarets. La seule maison de pierre était celle de mon hôte ; lors d’un soulèvement des indigènes, qui avait eu lieu à une époque récente, tous les Européens s’y étaient réfugiés. Les autres bâtiments, blanchis à la chaux, étaient construits en adobes, c’est-à-dire en briques séchées au soleil.
Hôtel de la douane à Benguéla.
Bien que, pendant la visite que nous avions faite au chêfé, M. Cauchoix m’eût appliqué de l’acide carbonique, il me fut impossible de dîner. À partir de ce moment, le scorbut fit des pro-