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déchirure d’une longueur de deux mètres ; si je n’avais pas eu la précaution de la doubler, pendant que j’étais à Kikoka, j’aurais été forcé de demander à Dillon un gite dans sa tente abyssinienne.

Mille ennuis, mille tracas nous attendaient le lendemain, à l’heure du départ. Nos gens, qui s’étaient gorgés de façon à trouver pénible de se mettre en marche, auraient volontiers passé plusieurs jours dans ce pays de cocagne. Il fallut les faire sortir du camp l’un après l’autre ; et nous n’avions pas tourné le dos qu’ils rentraient dans l’enceinte, ou allaient se cacher dans l’herbe et dans les broussailles.


Retour d’un déserteur (voy. p. 43).

À force de persévérance, nous finîmes cependant par les mettre en route. Longeant alors l’extrémité de la chaîne du Kihônndo, chaîne qui, du fond de la plaine, s’élève brusquement à une hauteur de huit cents pieds, nous gagnâmes Simmbo[1].

Tous les endroits où l’on rencontre des puits, tous ceux où il suffit de creuser à peu de profondeur pour avoir de l’eau, et auxquels une bourgade voisine ne fournit pas de désignation particulière, portent ce nom, qui est moins un nom propre qu’un

  1. La chaine du Kihônndo s’anastomose avec celle du Kigammboué ; et c’est dans l’angle formé par la réunion des deux chaînes que se trouvent les sources du Lougérenngéri.