Page:Camille Allary - Au pays des cigales - nouvelles et contes.djvu/90

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comme pour saluer la morte qui passe, égrène la kyrielle de ses notes perlées.

Les chants religieux montent dans le grand air; par intervalles des silences se font; ce n'est plus alors qu'un long et confus bruit de pas. Le cortège va lentement. Le bedeau tient la tête avec la croix ; les enfants de chœur et les prêtres le suivent; après eux viennent des confréries d'hommes et de femmes; au milieu, noyées dans ce ruissellement de lumière, suivies par la foule attentive, marchent quatre jeunes filles vêtues de blanc ; elles portent une petite bière, recouverte d'un linceul, sur laquelle, de temps en temps, des fillettes jettent des roses odorantes et des fleurs de genêts fraîches cueillies.