Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/199

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Madame de Genlis, dans une de ses pièces de théâtre, écrite avec le projet de peindre les ridicules du moment, parle de ce fameux descampativos et de la fureur de se faire une amie que l’on nommait inséparable, jusqu’à ce qu’un caprice ou le plus léger différend eût amené une rupture totale.


    trouvèrent mauvais, croyant qu’ils étaient de madame de Boufflers. On ne manqua pas de rendre à celle-ci le jugement qui en avait été porté par les amis de la duchesse. — « J’en suis fâchée, répondit-elle, pour le pauvre Racine, car ces vers sont de lui. »

    » En effet, on les lit dans Britannicus, acte 2, scène 3 ; c’est Junie qui les adresse à Néron. Madame de Boufflers n’avait fait que de légers changemens aux quatre derniers vers qui sont ainsi dans Racine :

    Britannicus est seul : quelqu’ennui qui le presse
    Il ne voit dans son sort que moi qui s’intéresse,
    Et n’a pour tout plaisir, Seigneur, que quelques pleurs
    Qui lui font quelquefois oublier ses malheurs. »

    Nous empruntons cette anecdote à la Correspondance secrète ; elle est racontée différemment dans Grimm. Voyez les éclaircissemens, lettre (N).

    (Note de l’édit.)