Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/336

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teurs, etc. Il n’y avait donc pas eu de surintendante depuis mademoiselle de Clermont, et la reine Marie-Antoinette n’en eut point à l’époque de l’avènement à la couronne. Mais peu de temps après, touchée de l’existence de la jeune princesse de Lamballe, restée veuve et sans enfans, la reine voulut lui donner plus de considération personnelle en la fixant à la cour, et la fit nommer surintendante de sa maison. Elle séjourna habituellement à Versailles, dans le commencement de sa nomination, et mettait une très-grande importance à l’exécution fidèle de tous les devoirs de sa place. La reine la restreignit un peu sur ceux qui contrariaient ses volontés, et la liaison intime de la reine avec madame de Polignac s’étant ensuite établie, la princesse fut moins assidûment à la cour. Son dévouement au moment où tous les grands du royaume se livrèrent au système de l’émigration, la porta à rentrer en France, et à ne plus quitter la reine, alors privée de tous ses amis, et de cette société intime qui avait établi une sorte d’éloignement entre la reine et la surintendante ; la fin tragique de cette intéressante princesse ajoute encore à l’intérêt que son zèle et sa fidélité doivent inspirer. La princesse surintendante était, de plus, chef du conseil de la reine, mais à ce titre, ses fonctions ne devenaient importantes qu’en cas de régence.


Dame d’honneur : madame la princesse de Chimay.

La place de dame d’honneur perdant beaucoup