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la reine avant son mariage, il avait conservé un pouvoir absolu sur son esprit. Il était son secrétaire intime, son confident, et malheureusement son conseiller.


Lectrice : Madame la comtesse de Neuilly ; Madame
de La Borde en survivance.

Cette dernière dame a épousé depuis peu d’années M. de Rohan-Chabot ; son premier mari a été victime de la révolution. Il avait été premier valet de chambre de Louis XV, et était frère de la comtesse d’Angiviller.

La charge de lectrice fut sans fonctions sous le règne de Marie-Antoinette, l’abbé de Vermond s’étant opposé à ce que la lectrice eût l’avantage de lire à la reine ; il trouvait bon cependant que les femmes ou premières femmes le remplaçassent. Madame Campan avait habituellement cet honneur.


Secrétaire du cabinet : M. Campan.

Il était chargé de toute la partie de correspondance qui ne regardait pas les secrétaires des commandemens ou l’abbé de Vermond. Il possédait la confiance de sa maîtresse, et remplaça l’abbé de Vermond qui émigra le 17 juillet 1789, jusqu’à sa fin arrivée en septembre 1791. La reine voulut bien donner des larmes à sa mort occasionée par la douleur que ce serviteur fidèle éprouva pendant les scènes sanglantes de la révolution. Son sang tourna