Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/98

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se mettre en faveur en travaillant au mariage de l’archiduchesse Élisabeth, sœur aînée de Marie-Antoinette, avec Louis XV, affaire qui fut gauchement entreprise, et que madame Du Barry n’eut pas de peine à faire échouer. J’ai cru ne devoir négliger aucun détail sur le caractère moral et politique d’un homme dont l’existence a été dans la suite si funeste à la gloire de Marie-Antoinette.


    romanesque, et qu’il a racontée lui-même dans des Mémoires un peu longs, mais souvent curieux, lui découvrit les secrets de la cour de Vienne. On trouvera dans les Éclaircissemens le récit de cette anecdote : elle se rattache à l’histoire d’une ambassade qui, quoi qu’en dise ici madame Campan, fut sans dignité peut-être, mais ne fut ni sans adresse ni sans succès dans ce genre de guerre sourde et cachée que se font les diplomates (lettre B). J’y joins un morceau remarquable (lettre C) par les détails qu’il renferme sur les moyens employés autrefois à Vienne, à Londres, à Paris, dans toutes les cours, et surtout par Louis XIV, par Marie-Thérèse et Louis XV, pour gager des espions intelligens, corrompre la fidélité des commis, surprendre le secret des chiffres, et violer celui des lettres : moyens honteux, mais utiles, que la probité repousse, dont les gouvernemens rougissent, sans doute, et qu’ils feraient encore mieux de ne pas employer.

    (Note de l’édit.)