Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 3.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chante ou une menteuse qui mérite de sévères réprimandes, se plaint d’être maltraitée.

À dix-huit ans, elle pensera autrement, et rougira si on lui donne à lire ce que son inconséquence lui a fait écrire à treize. Elle estimera, comme femme de mérite, l’institutrice qui, avec fermeté, exige de ses élèves de remplir tous leurs devoirs, et regardera comme une femme dénuée de toutes les qualités qui distinguent notre sexe, celle qu’elle appelait dans sa première jeunesse toute bonne et toute aimable, parce qu’elle cédait à ses caprices et favorisait sa paresse.

Je suis entrée dans des détails dont votre excellent esprit, Madame, vous fera saisir la vérité ; mais je ne suis pas moins persuadée que le commerce de lettres entre Zoé et Élisa ne peut être qu’extrêmement utile à la première. Vous pouvez donc, Madame, lui adresser ses lettres sous mon couvert.

J’ai l’honneur d’être, etc.